Derrière les bruissons

un concert pour jeunes oreilles

Derrière les bruissons, les bouteilles en plastique ne manquent pas d’air, les tuyaux de plombier se prennent pour des clarinettes, un expirateur à flûtes bourdonne quand ça lui chante.

Derrière les bruissons, on entend le murmure d’une clarinette basse, les vocalises d’une cornemuse improbable, un haut-parleur qui parle tout bas, des verres à pied qui fredonnent…

Derrière les bruissons, les musiques naissent de frottements, de silences, se transforment en berceuses, en chansons sans paroles ou en rythmes africains… Un sax en colère improvise un blues déjanté, des clés de mécanicien évoquent un air de Bali. On rêve du grondement du tonnerre, d’une marche dans le désert, du chant des oiseaux…

Avec sa lutherie sauvage et ses instruments plus traditionnels, Sylvain Nallet et Gérald Chagnard propose un concert atypique à mi-chemin entre l’univers d’Erik Satie et celui de Gaston Lagaffe. Dans cet univers poétique propice à l’écoute, les musiciens invitent le public à tendre l’oreille et à découvrir ce qui se cache derrière ces curieux bruissons…

 

  • Des musiques de traverse

Nourri au jazz, baigné dans l’improvisation, à l’écoute des musiques du monde, à l’affût des bruits du quotidien à fort potentiel musical, l’univers de Gérald Chagnard et Sylvain Nallet est vaste et sans bornes. Les musiciens ne sont pas porteurs d’une tradition locale, mais ils glanent leurs racines dans les chants du monde. Ils inventent des musiques de traverse, qui prennent ici et là pour se donner entières sous forme de compositions personnelles.

Ils créent des musiques savamment populaires, des musiques artisanales faites sur mesure, qui mêlent musiques contemporaines, musiques actuelles, musiques acoustiques, musiques improvisées et musiques traditionnelles. Derrière les bruissons est un concert à partager les oreilles grandes ouvertes, un voyage à travers les sons en compagnie de deux musiciens nourris aux quatre vents des musiques et des bruits du monde.

 

  • Un concert en mouvement

Le concert est construit sur l’idée d’un voyage dans le monde des sons, sur l’envie d’immerger le spectateur dans l’élémentaire sonore, en tissant une narration uniquement musicale. Pour créer cet univers, les musiciens ont imaginé un concert en mouvement, pour capter l’attention et solliciter l’imaginaire.

Les instruments de musique s’inscrivent dans l’espace scénique comme autant d’acteurs d’une histoire sans paroles. Des machines à sons étranges et rudimentaires, animées par des mécanismes intrigants, jouent sans l’aide de personne des refrains mécaniques et mélodiques pour accompagner les musiciens. Les sons se déplacent, se répondent et occupent la scène. Les musiques naissent de gestes sonores, de corps en mouvement qui génèrent des bourdonnements, des mélodies, des rythmes.

Les musiciens invitent les spectateurs à plonger dans ce bain sonore grâce à l’univers ludique de leur assemblage d’objets simples à la richesse insoupçonnée, mis en scène par un travail précis de mise en lumière, de mise en espace, de création de décors et de costumes. Les deux musiciens se placent comme simples interprètes de leurs musiques, sans jeu d’acteur, sans narration, en cherchant la seule justesse de leur présence de musiciens.